FAQ

L’hydrogène c’est quoi ?

La molécule de dihydrogène (H2) constituée de deux atomes d’hydrogène, est communément appelée « hydrogène ».
Elément chimique le plus abondant dans l’univers, l’hydrogène (H) est classé en première place du tableau de Mendeleiev. Il s’agit de l’atome le plus simple et le plus léger : il est constitué d’un noyau contenant un proton et d’un électron périphérique.

 

Quels sont les avantages de l’hydrogène ? 

  • Sa combustion génère une forte quantité d’énergie (environ 3 fois plus que l’essence à poids constant)
  • Sa combustion est non carbonée (pas d’émission de CO2 lorsqu’il est issu de sources renouvelables) et ne génère que de l’eau
  • L’hydrogène est très abondant sur Terre sous forme atomique (eau, hydrocarbures, etc.). Le dihydrogène existe aussi à l'état naturel (les premières sources naturelles d’hydrogène ont été découvertes au fond des mers dans les années 1970 et plus récemment à terre) 
  • L’hydrogène peut être stocké et constituer un moyen efficace de stockage de l’électricité sur de longues durées

Source : https://www.connaissancedesenergies.org/fiche-pedagogique/hydrogene-energie

 

Quels sont les enjeux en termes de transition énergétique ?

L’ADEME identifie pour le vecteur hydrogène quatre enjeux pour les années à venir :

  • Dans le cadre d’un mix électrique futur associant fortement les sources renouvelables, l’hydrogène apporte des solutions de flexibilité et d’optimisation aux réseaux énergétiques. Le power-to-gas, ou l’injection d’hydrogène et/ou de méthane de synthèse, est ainsi une voie clé pour connecter les réseaux électrique et gazier
  • L’hydrogène donne de nouvelles opportunités pour l’autoconsommation d’énergies locales à l’échelle d’un bâtiment, d’un îlot, d’un village, tout particulièrement pour les zones non interconnectées au réseau électrique
  • Le développement des véhicules électriques hydrogène vient diversifier l’offre d’électromobilité, répondant à des besoins dans le domaine de la mobilité professionnelle
  • Les nouvelles technologies permettent de réduire les impacts liés à l’emploi actuel d’hydrogène d’origine fossile dans l’industrie

Source : https://www.ademe.fr/expertises/energies-renouvelables-enr-production-reseaux-stockage/passer-a-laction/vecteur-hydrogene

 

Pourquoi parle-t-on d’hydrogène vert ?

L’hydrogène vert, produit principalement par électrolyse de l’eau à partir d’électricité renouvelable, représente l’un des leviers d’avenir pour accélérer la transition vers la neutralité carbone : développement de la mobilité verte, décarbonation des usages massifs industriels d’hydrogène (engrais, raffinerie, chimie…), meilleure intégration des énergies renouvelables intermittentes dans le système énergétique, stockage massif des surplus d’électricité produits.

Utilisable en complément de toutes les énergies vertes pour satisfaire et décarboner de nombreux usages, l’hydrogène peut devenir le pilier des territoires 100 % renouvelables.

Source : https://www.engie.com/activites/renouvelables/hydrogene-vert

 

Est-ce que l’hydrogène est dangereux ? 

Sous sa forme gazeuse, le dihydrogène est très léger. C'est le seul gaz assez léger pour atteindre les hautes couches de l'atmosphère et s'échapper dans l'espace interstellaire. Il ne présente ni couleur ni odeur, n'est pas toxique, est même utilisé dans les mélanges gazeux en plongée profonde, mais reste inflammable dans l'air. La plage d’explosibilité de l’hydrogène se situe entre 4 % et 75 % en volume d’hydrogène dans l’air, dans les conditions normales de pression et de température.

Pour que l’hydrogène puisse prendre feu, il faut réunir 3 conditions simultanément : la présence d’un combustible, d’un comburant (oxygène) et d’une énergie d'activation en quantités suffisantes (une étincelle par exemple). Pour que l’hydrogène puisse exploser, il faut réunir  les 3 conditions liées au feu (la présence d’un combustible, d’un comburant et d’une source d’inflammation) mais également une concentration de l’hydrogène rendant possible une explosion.

Le projet H2Bordeaux intègre dès la conception des installations les dispositifs de sécurité et de prévention nécessaires à la maîtrise de ces risques et s’assure que dans ses opérations la sécurité soit intégrée à tous les niveaux. 

 

Quel est l’intérêt de développer la mobilité électrique hydrogène puisqu’il existe déjà des véhicules électriques à batterie ?

Les deux types de véhicules sont complémentaires car ils répondent à des usages différents.

Du fait de leur autonomie et de leur temps de recharge (entre 20 minutes – via un super chargeur, dont le nombre est très limité à ce jour – et 8 heures), les véhicules à batterie sont adaptés à un usage urbain peu intensif et régulier (aucune nécessité de parcourir plus de 120 kilomètres dans une journée, ne serait-ce que de façon exceptionnelle).

Pour tous les conducteurs qui utilisent leur véhicule de façon plus intensive et ne peuvent se permettre d’attendre à une borne de recharge, les véhicules électriques à hydrogène sont la réponse la plus pertinente.

 

Les véhicules hydrogène sont-ils aussi zéro émission lorsqu’on analyse leur cycle de vie ?

Non, mais les règles auxquelles sont soumises toutes les usines permettent de réduire les émissions. Au-delà, le passage d’une production d’hydrogène à partir du gaz naturel vers une production par électrolyse de l’eau permet de supprimer les émissions de gaz à effet de serre – l’électrolyseur ne rejetant que de la chaleur et de l’oxygène.
Surtout, il n’y a pas de pollution là où les véhicules hydrogène sont utilisés – ce qui n’est pas le cas avec les moteurs thermiques.

Source : https://www.symbio.one/faq-symbio/

 

Quels sont les différents types d’hydrogène ?

L’approche des couleurs pour l’hydrogène est souvent ambiguë. Grâce à l’ordonnance sur l’hydrogène, la définition des différents hydrogènes privilégie les attributs environnementaux de l’hydrogène et ne parle plus de couleurs.

  • L’hydrogène renouvelable, produit à partir de sources d’énergies renouvelables et dont le procédé de production respecte un seuil d’émission d’équivalents de CO2 émis par kilogramme d’hydrogène produit. Cette catégorie inclut aussi bien l’électrolyse utilisant de l’électricité renouvelable (solaire, éolien, hydraulique), que tout autre procédé de production recourant à des énergies renouvelables et « n’entrant pas en conflit avec d’autres usages permettant leur valorisation directe » (pyrogazéification ou thermolyse de la biomasse, vaporeformage de biogaz)
  • L’hydrogène bas-carbone, produit à partir de sources d’énergies non renouvelables et respectant le même seuil de kgCO2eq/kgH2. L’électrolyse alimentée par de l’électricité du mix électrique français serait qualifiée, ainsi que les procédés associant des techniques de captage, séquestration ou utilisation du carbone (CSUC) pouvant réduire considérablement les émissions de CO2 en sortie d’usine
  • L’hydrogène carboné, désigne un hydrogène ni renouvelable ni bas-carbone. Sont regroupées ici les productions par des énergies fossiles, telles que l’hydrogène produit par vaporeformage de gaz naturel (environ 11 kgCO2/kgH2), par gazéification du charbon (20 kgCO2/kgH2) ou encore par électrolyse alimentée par des mix électriques carbonés. Mais aussi potentiellement des productions à partir d'énergies renouvelables qui ne qualifieraient pas au seuil d’émission. Cela pourrait concerner par exemple de l’hydrogène produit à partir de biomasse ou de biogaz, selon la nature des intrants utilisés et l’empreinte carbone associée, ou encore en fonction des fuites de méthane prises en compte en amont

 

Quel est l’intérêt de la mobilité hydrogène ?

  • L’hydrogène peut être utilisé pour tous types de mobilités et tous types de véhicules. Il est particulièrement pertinent pour des usages intensifs ; les chariots élévateurs sont un très bon exemple
  • Le temps de recharge d’un chariot équipé d'une pile à combustible à hydrogène est de quelques minutes (contre plusieurs heures pour un chariot électrique à batteries)
  • L’hydrogène est pertinent pour les usages intensifs, mais aussi pour la mobilité lourde : bus, camions, bennes à ordures, trains, péniches, bateaux

 

Et pour les usages au niveau du projet H2Bordeaux ?

Il est pertinent pour les usages portuaires comme les grues, stackers.

Il est également un très bon vecteur d’énergie et peut fournir des usages stationnaires (lissage des pics de consommation, secours des installations, fourniture d’électricité en bord à quai…).

Afin de préparer l’avenir, il contribuera à des usages industriels par l’implémentation de nouvelles zones d’activité H2 sur les quais dans les zones portuaires.

 

Quelles sont les mesures de sécurité ?

À l’instar de toute installation industrielle manipulant des produits dangereux, les facteurs organisationnels et humains joueront un rôle prédominant dans la sécurité de ces installations. La formation du personnel et la mise en place de procédures de sécurité (démarrage, arrêt, maintenance, gestion d’incidents) sont deux éléments indispensables à la sécurité de ceux-ci. 

 

Quels sont les avantages économiques pour la France ?

A l’horizon 2050 l’hydrogène décarboné pourrait répondre à 20 % de la demande d’énergie finale et pourrait réduire les émissions annuelles de CO2 de ~55 millions de tonnes, soit l’équivalent d’un tiers des réductions supplémentaires de CO2 à réaliser pour combler l’écart entre les objectifs de décarbonation de la France (Plan Climat).
L’hydrogène décarboné et les piles à combustible permettraient également de créer une industrie à part entière qui, en 2030, représenterait un chiffre d’affaires d’environ 8,5 milliards d'euros, pour plus de 40 000 emplois, et compenserait les éventuelles pertes d’emplois qui pèsent aujourd’hui notamment sur le secteur de l’automobile. En 2050, ce chiffre pourrait atteindre 40 milliards d’euros et plus de 150 000 employés.

Le développement de l’hydrogène décarboné répond à des enjeux environnementaux, technologiques et économiques. Il doit permettre à la France d’accélérer la transition écologique, de moins dépendre des importations d’hydrocarbures et de valoriser ses atouts technologiques.

 

Quels sont les avantages économiques pour la région bordelaise ?

Le projet a fait écho à l’Europe avec le co-financement du projet H2Bordeaux qui en fera une vitrine pour le développement de l’hydrogène en zone portuaire avec une économie naissance à venir concernant l’hydrogène.